immeubles commerciaux à Ottawa

La course vers la carboneutralité pousse les propriétaires d’immeubles commerciaux à repenser leurs décisions d’investissement

Par Glenn Mooney, Gestionnaire, Services énergétiques à Envari

Cet article a été publié à l’origine par Glenn Mooney sur LinkedIn, en anglais seulement.

Les propriétaires et les gestionnaires d’immeubles commerciaux sont tiraillés de toutes parts. Ce n’est pas nouveau, ça fait partie de leur réalité. Mais aujourd’hui surgit une nouvelle contrainte, qui se présente avec des termes comme changements climatiques, résilience face au climat, rénovation écoénergétique, faibles émissions de carbone, émission zéro, énergie renouvelable, stockage d’énergie – et la liste s’allonge.

Tous les paliers de gouvernement en parlent. Nos clients en parlent, tout comme nos employés et nos propriétaires. Ils utilisent des termes comme carboneutralité d’ici 2050 ou avant, ou réduction de 50 % de notre empreinte carbone. Bien qu’on soit exposés au sujet et qu’on participe parfois à la discussion, il est vraiment difficile de comprendre pleinement où tout cela mènera. Comment cette nouvelle réalité me touchera moi, mon travail, ma collectivité, mes paris sportifs – et quoi encore?

C’est le moment de faire une pause et de réfléchir sérieusement aux objectifs relatifs à la lutte aux changements climatiques.

Le sujet n’est pas nouveau : on en parle depuis que le bogue de l’an 2000 est devenu chose du passé. En réalité, le sujet est dans l’air depuis plus longtemps que ça. On l’évoquait toujours en disant « un jour, il va falloir s’occuper de ça ». Eh bien, le temps file, alors pensons-y. L’année 2050 sera là dans moins de 30 ans et, si on a bien appris nos mathématiques, 2040 arrivera encore plus vite. Si on aborde la chose en termes de 30 ans, ou même 20 ans, c’est presque comme si c’était demain. La retraite sera peut-être encore loin pour bon nombre d’entre nous, mais dans la vie d’un bâtiment, c’est très bientôt.

Pensons-y sous l’angle des décisions que nous prenons tous les jours dans notre secteur d’activité. Nous planifions les cycles de vie des installations et décidons quand et comment nous devrons remplacer des pièces d’équipement vieillissantes dans nos bâtiments. Qu’en est-il de ce système de traitement d’air qui a des pépins de plus en plus souvent? Les préposés aux opérations s’inquiètent de plus en plus de la possibilité d’une panne majeure dans un avenir rapproché. Pas de problème; on aura juste à le remplacer lorsque ça arrivera. Espérons seulement que ce ne sera pas en février ou en août.

Mais arrêtons-nous et réfléchissons bien. Si on remplace ce système cette année, ou l’an prochain, par la meilleure et la plus récente solution technologique, on aura la tête tranquille durant les 20, 25 ou même 30 prochaines années. Le hic : on vient de pelleter le problème en avant – et devinez quoi? On vient peut-être de compromettre l’atteinte de l’objectif de réduction des GES, qui nous pend au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès. Il y a une nouvelle expression qu’on entend presque autant que « se réinventer en temps de pandémie » : c’est la « COVID longue ». Autrement dit, cette nouvelle pièce d’équipement qu’on achète aujourd’hui sera là pour une « longue » période de temps, c’est-à-dire 20 à 30 ans.

La pression s’intensifie

Alors qu’on approche de cet échéancier de carboneutralité pas si lointain, en 20.. quelque chose, on devra composer avec davantage de pression relativement à la pertinence de nos décisions. Il arrivera peut-être un jour où cette décision de remplacement viendra nous hanter et nous stresser. Le critère d’aujourd’hui est habituellement le « meilleur rapport qualité-prix ». Ce n’est pas qu’on tourne le dos à la qualité, mais on évalue souvent nos achats en fonction du raisonnement économique actuel. Eh bien, ce raisonnement économique est appelé à changer rapidement au cours des deux ou trois prochaines décennies.

La pression augmentera au fur et à mesure qu’on s’approchera du fil d’arrivée – et le raisonnement économique changera aussi.


« On doit agir plus tôt que tard, sinon on pourrait prendre un retard insurmontable. »


C’est une situation difficile à prédire – d’autant plus ardue que les chiffres d’aujourd’hui n’appuient pas les choix qu’on devrait faire. Mais qu’arrivera-t-il si, par exemple, les prix du gaz naturel explosent en raison de la nouvelle taxe carbone dont on entend parler? Est-ce que ça pourrait vraiment arriver? Qu’arrivera-t-il aux tarifs d’électricité avec le temps? Personne ne le sait vraiment! À quand remonte la dernière fois où les prix ont baissé? Ces nouveaux facteurs font en sorte qu’il est de plus en plus difficile de prédire les coûts à venir.

Peut-être doit-on examiner les facteurs qu’on est capables de voir venir, qui ne relèvent pas de la simple récupération des coûts ou des coûts initiaux. De nouveaux aspects pèseront-ils dans la balance, par exemple les baux écologiques, la pression des locataires ou la honte sociale? Et sur un plan plus personnel : qu’arrivera-t-il si les patrons décident de nous rendre responsables des réductions de GES et que cette décision devient un critère mesurable de notre évaluation annuelle… avec un effet négatif sur nos primes de rendement? Cette pression pourrait commencer à s’intensifier au cours des prochaines années au fur et à mesure que les échéanciers à respecter approchent. Il faut peut-être mieux y réfléchir.

Sur la route de la carboneutralité

Commercial real-estate in Ottawa

Comment peut-on prendre les meilleures décisions à long terme tout en continuant à se conformer aux règles et aux pratiques actuelles?

En toute franchise, quiconque prétend détenir toutes les réponses devrait être considéré avec prudence. On vit dans un nouveau monde et, à l’instar de la pandémie de COVID-19, on n’a pas toutes les réponses, mais on commence à avoir un portrait plus précis des répercussions à venir. Sans s’engager dans le grand débat sur les changements climatiques, il semble plutôt clair que la tendance actuelle va se poursuivre. Déjà à travers le monde, de nombreux pays ont fait des déclarations et pris des engagements ambitieux sur le plan des chiffres, des cibles et des dates.

Alors, on fait quoi? On ne peut s’appuyer sur aucun processus infaillible pour prendre des décisions. La pandémie a bouleversé l’économie. Il faudra des années pour sortir du contexte de crise, et « des gens » voudraient qu’on dépense pour contrer les changements climatiques? Les défenseurs de l’environnement nous disent qu’il faut le faire. Les actionnaires des entreprises s’attendent encore à avoir leurs dividendes. La société nous juge sur les gestes qu’on pose pour la planète. L’argument commercial ne semble plus du tout tenir la route.

La réalité, c’est qu’on devrait se défaire de tous les arguments conventionnels, car l’an 2050, 2040 et même 2030 approchent à grands pas, plus vite qu’on le pense. C’est le moment de porter une attention particulière, d’obtenir des conseils, de sortir des sentiers battus, de s’instruire, de voir plus loin que d’habitude, de prendre des décisions audacieuses et d’écouter nos clients, nos enfants, nos concurrents. Il n’existe aucune recette éprouvée. Il faut l’accepter et évoluer. Le message qui compte est le suivant : on doit agir plus tôt que tard, sinon on pourrait prendre un retard insurmontable.

Alors, la discussion est lancée. La prochaine fois, peut-être, on pourrait commencer à examiner ce qui permet à nos bâtiments de limiter leurs émissions de carbone. Car il n’y a pas que les chaudières électriques et les fenêtres écoénergétiques. L’industrie commence à avoir une vision plus précise des changements positifs à apporter. Certaines technologies comme les thermopompes basse température, par exemple, ont considérablement évolué en seulement deux ans. Et comme toujours, lorsqu’il y a une conjoncture favorable, les technologies, les stratégies et les idées de génie sont au rendez-vous.

Alors que les mesures pour le climat prennent de l’ampleur, les années à venir seront certainement marquées par une évolution fort intéressante.


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