On sait tous que les gaz d’échappement des moteurs diesel sont terribles pour l’environnement. Pour cette raison, des villes du monde entier commencent à électrifier les autobus des services municipaux. Prenons OC Transpo, par exemple, ici même à Ottawa. La Ville a ajouté quatre autobus électriques à son parc de véhicules en 2022 et en planifie davantage pour 2023. Mais le transport en commun n’est qu’un début.
Les autobus scolaires sont les prochains en lice pour l’électrification. Et pas seulement parce que cette transition pourrait éliminer plus de 340 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre par année en Ontario. Ce que bien des gens ignorent, c’est que les effets néfastes pour la santé attribuables aux autobus alimentés au diesel sont plus importants qu’il n’en paraît. Et nos enfants sont à risque.
Les dommages silencieux du diesel
Le carburant diesel est cancérigène pour l’humain. Il contribue au cancer des poumons, aux inflammations respiratoires et à la diminution des capacités pulmonaires. Les enfants sont plus vulnérables puisque leur système respiratoire et leur système de défense immunitaire sont encore en développement.
Selon un rapport de Santé Canada publié en 2016, chaque année au Canada, les émissions de diesel causent 3 000 épisodes de bronchite aiguë chez les enfants et 170 000 journées marquées par des symptômes d’asthme. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.
Il n’y a pas que le système respiratoire. Les gaz d’échappement des moteurs diesel sont liés à d’autres risques pour la santé humaine, qu’il s’agisse de problèmes cardiovasculaires ou immunologiques. Le diesel est un tueur silencieux qui contribue aux maladies cardiaques, à l’arythmie et même à la leucémie infantile. Les émissions ont aussi été reliées à des troubles de neurodéveloppement comme l’autisme.
Le saviez-vous? Certaines particules présentes dans les gaz d’échappement des moteurs diesel, dont le dioxyde d’azote, sont reliées à des troubles cognitifs chez les enfants. C’est ironique : on envoit nos enfants à l’école pour qu’ils reçoivent une magnifique éducation, mais les véhicules qui les transportent ont le potentiel d’engendrer des obstacles à l’apprentissage – comme le TDAH, l’anxiété et la dépression.
C’est le moment d’appliquer les freins
Les avantages de l’électrification
Bonne nouvelle : hormis les bienfaits pour l’environnement, l’amélioration de la qualité de l’air réduit les risques pour la santé des élèves. Les avantages existent tant sur le plan de la santé physique que de la santé mentale – et ils sont bien réels.
Un rapport publié en 2022 par Pollution Probe (en anglais seulement) fait état d’une diminution de 30 % des cas de bronchite et d’asthme chez les enfants à la suite d’une réduction considérable des émissions d’autobus scolaires au diesel. Les autobus scolaires électriques sont une solution évidente.
Leurs avantages ne sont pas réservés aux élèves non plus. Pour les chauffeurs, les autobus scolaires électriques peuvent aider à réduire le potentiel de perte auditive à long terme (étude en anglais). Les autobus au diesel sont bruyants et, avec le temps, ce bruit peut avoir des répercussions sur l’ouïe et la qualité de vie des chauffeurs. Les autobus scolaires électriques sont plus silencieux que les autobus au diesel, ce qui aide non seulement les chauffeurs et les passagers à se concentrer, mais qui réduit aussi la pollution sonore pour tout le monde.
Et n’oublions pas un avantage important pour la société : en 2015, les polluants attribuables à la circulation automobile ont exercé une pression de 9,5 G$ sur le système de santé du Canada. Si on peut retirer un peu d’émissions de diesel de l’équation, on pourra alléger le fardeau d’un système déjà en crise.
Ouvrir la voie à un avenir plus sain
Les autobus scolaires de l’Ontario constituent le plus grand parc de véhicules au Canada : quelque 20 000 bus transportent plus de 800 000 élèves aller-retour chaque jour. Le problème? Ces véhicules sont alimentés au diesel dans une proportion de 93 %.
Certes, le parcours vers l’électrification risque d’être cahoteux, mais c’est le moment ou jamais de prendre le virage puisque les mesures de soutien à l’égard de l’électrification des transports en commun connaissent un sommet sans précédent.
À preuve : l’investissement récent de 2,75 G$ du gouvernement fédéral dans le Fonds pour le transport en commun à zéro émission. Non seulement ce fonds couvre jusqu’à 80 % des coûts relatifs à la planification de projets d’immobilisations de grande envergure (y compris les analyses de modélisation et de faisabilité), mais il finance aussi les projets d’immobilisations comme tels (y compris l’achat d’autobus scolaires électriques et l’installation de l’infrastructure de recharge).
Ce fonds s’ajoute au volet « Infrastructures de transport en commun » du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada ainsi qu’à l’engagement de 2020 de la Banque de l’infrastructure du Canada à investir 1,5 G$ dans les autobus électriques et l’infrastructure nécessaire.
Compte tenu des milliards de dollars de financement disponibles – combinés à la réduction des coûts sur le plan de l’entretien et du carburant –, la cause des autobus scolaires électriques est indéniablement solide.
Prêt à prendre le virage?
Les Canadiens mènent la charge pour électrifier les transports à tous les niveaux : des gouvernements fédéral et provinciaux jusqu’aux municipalités, entreprises et même citoyens. Il est temps que l’iconique autobus jaune emboîte le pas.
Si vous envisagez l’électrification de votre parc de véhicules – quel qu’il soit –, notre équipe est là pour vous aider. Explorez notre site à envari.com ou contactez-nous.